Banques européennes : de l’optimisme pour 2023 ?

Depuis quelques semaines, les marchés financiers sont sous pression en raison du retour en grâce des pressions inflationnistes. Les mesures de relance, monétaires et fiscales, jamais aussi généreuses, les goulots d’étranglement de l’offre, la hausse des prix des matières premières et les pressions salariales sont autant de causes qui favorisent la hausse des prix à la consommation.

Les prédiction pour 2023

Cela oblige et obligera les institutions centrales à réviser leurs politiques dans un sens restrictif : les deux banques centrales les plus importantes, la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne, ont déjà annoncé une réduction des achats d’urgence et en 2023, il est probable (aux États-Unis, c’est pratiquement certain) que nous assisterons également à des hausses de taux d’intérêt.

Au vu des dernières indications, la Banque d’Angleterre devrait prendre de l’avance sur tout le monde (elle aurait déjà dû le faire lors de sa réunion du 4 novembre) en augmentant le coût de l’argent lors de sa réunion prévue à la mi-décembre.

Évidemment, un tel processus ne peut avoir que des gagnants et des perdants : parmi ces derniers devraient figurer les établissements de crédit qui, après des années de taux nuls (voire inférieurs à zéro), disposeront à nouveau d’une des armes les plus efficaces : celle des taux d’intérêt.

En résumé, dans un contexte où l’économie devrait être en bonne santé (la réduction des stimuli est considérée comme progressive), où les crédits problématiques (grâce à l’intervention des gouvernements) ont diminué, où les réserves accumulées au pic de la pandémie peuvent être libérées et où les marges, grâce à la hausse du coût de l’argent, peuvent enfin remonter, 2023 s’annonce comme une bonne année pour les valeurs bancaires.

Un certificat pour investir dans les banques européennes

Pour investir dans les grandes banques européennes, Leonteq propose un Certificat Express sur trois champions tels que Commerzbank, Deutsche Bank et Société Générale. Le produit présente plusieurs éléments intéressants.

Tout d’abord, avec ce certificat d’investissement, l’investisseur peut recevoir un coupon de 2,5% si aux dates d’observation trimestrielles (la première est fixée au 10 février 2023) le cours de clôture des trois sous-jacents est supérieur à 60% de la valeur initiale.

Pour Commerzbank, le niveau initial et le niveau qui déclenche le paiement du coupon sont fixés respectivement à 6,7 euros et 4,02 euros, dans le cas de Deutsche Bank les deux chiffres sont 10,992 euros et 6,595 euros, et dans le cas de Société Générale à 29,515 euros et 17,709 euros.

Un autre facteur positif est l’effet de mémoire : grâce à ce mécanisme, les coupons non distribués peuvent être encaissés lorsque les conditions de paiement de la prime sont réunies à une date d’évaluation.

Il existe trois possibilités de remboursement :

  • la première est anticipée, et interviendra lorsque la valeur des titres sous-jacents est supérieure à 100 % de la valeur initiale aux dates d’observation d’août et novembre 2023, à 95 % aux dates d’observation de 2023, à 90 % aux dates d’observation de 2024 et à 85 % en 2025 : à noter que les niveaux décroissants rendent progressivement plus facile l’accès au remboursement anticipé (par lequel on reçoit les 1 000 euros du prix d’émission plus le coupon).
  • À la date de remboursement, si le Barrier Event ne s’est pas produit, l’investisseur recevra un montant égal au prix d’émission (1 000 EUR/certificat). Le Barrier Event se produit lorsqu’au moins un sous-jacent a un niveau égal ou inférieur au niveau barrière respectif (à 60% des niveaux initiaux respectifs, les mêmes niveaux qui déclenchent le paiement du coupon).
  • A la date de remboursement, si le Barrier Event s’est produit (c’est-à-dire si au moins un sous-jacent est à 60% ou moins de son niveau initial), l’investisseur recevra un montant en ligne avec la performance du titre le moins performant.

Les titres sous-jacents

La Société Générale : banque des particuliers ne fait pas exception, pour laquelle le déclencheur de primes et la barrière sont fixés à 17,709 euros, bien en dessous des quelque 30 euros actuels (un seuil qui a été touché pour la dernière fois avant la pandémie).  Actuellement, grâce au support statique des 29 euros et au support dynamique des points bas des 8 et 16 juillet, un retour au-dessus des 30 euros dans les prochaines séances est probable.

Ensuite, avec Commerzbank, la première chose qui saute aux yeux est qu’avec des cours à 7,1 euros, le niveau permettant le rachat des primes et faisant office de barrière, qui rappelons-le est à 4,02 euros, se situe aux niveaux touchés pour la dernière fois par l’action fin juin 2020, décidément en dessous de nombreux niveaux de support et de la moyenne mobile à 200 jours.

Testant actuellement la ligne de tendance obtenue à partir des sommets du 8 juin et du 4 décembre 2020, l’action Commerzbank, qui a progressé de près de 35 points de pourcentage au cours des trois derniers mois, pourrait retracer en direction des supports fixés à 7 et 6,85 euros avant de nouvelles hausses.

Le graphique de l’action Deutsche Bank, dont les cours ont plus que doublé depuis mars 2020, est également résolument haussier. Actuellement dans la partie centrale du canal baissier délimité par la moyenne mobile à 200 jours et la ligne de tendance obtenue à partir des sommets du 12 août et du 11 novembre 2020, l’action DBK semblerait avoir les atouts pour retester les sommets de juin 2021 à 12,5 euros.

Là encore, le niveau qui déclenche les primes et représente la barrière, fixé à 6,595 euros, est particulièrement éloigné.

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